Poussez la porte, inscrivez-vous à notre newsletter et recevez “Love in Winter” directement dans votre boîte mail. Cette histoire, inspirée de Roméo et Juliette, vous emmènera dans les décors enneigés de Verona, en Alaska. Vous plongerez dans une romance unique, inattendue, où les mots tranchent et réchauffent, où les cœurs saignent et s’embrasent.

Prolongez la magie de Noël, inscrivez-vous maintenant et ne manquez pas cette aventure romantique exclusive avant qu’elle ne disparaisse.

Non loin de Fairbanks, nichée entre les montagnes enneigées de la chaîne d’Alaska, la petite ville de Verona se préparait à célébrer les fêtes de fin d’année. Les maisons aux lourds toits couverts de poudreuse étaient superbement décorées, les vitrines des magasins scintillaient. Sans aucun doute, l’esprit de Noël planait sur la ville et tous ses habitants. Incontournable à cette époque de l’année, la chocolaterie de madame Finch ne désemplissait pas. Elle attirait en particulier les fidèles d’entre les fidèles ainsi que les curieux désireux de goûter sa nouvelle recette de chocolat chaud à la cannelle rehaussé d’une pointe d’agrume. Le mélange était étonnant, mais néanmoins, très savoureux.
Transie de froid, Juliet Montague passa devant la petite échoppe de Bear Street. La lumière, les effluves, le brouhaha… tout était fait pour l’attirer. Pourtant, elle n’en poussa pas la porte. Maussade, préoccupée, elle n’était pas du tout d’humeur à côtoyer du monde. Juliet avait l’esprit encombré de pensées négatives. Entre le souvenir de la mort de sa mère, survenue quelques mois plus tôt, la fin de son couple avec Joan et les difficultés financières du restaurant familial, elle avait la sensation que plus rien n’allait dans sa vie sans que quiconque s’en soucie. Son père noyait son chagrin dans l’alcool et ses frères étaient aux abonnés absents. En cette période très compliquée, Juliet se sentait affreusement seule.

On aurait pu croire que la mort de Carol rapprocherait les membres de la famille Montague, mais au contraire, ils s’étaient éloignés les uns des autres. Juliet vivait à Verona, tandis que Damien et Peter s’étaient installés avec leurs familles à Vancouver ; des miles et des miles les séparaient. Si Juliet n’avait jamais développé la moindre complicité avec les jumeaux, ce n’était pas uniquement leur différence d’âge qui pouvait l’expliquer. En dehors des yeux bleu ciel de leur mère et de ses taches de rousseur, ils n’avaient tout simplement rien en commun. Juliet avait des cheveux noirs, un teint pâle et la petite ossature de grand-mère Abigaël, tandis que Damien et Peter, avec leur forte corpulence, leur visage rond et leurs cheveux châtain clair, ressemblaient indiscutablement à leur père. Ces divergences physiques s’accompagnaient de personnalités radicalement opposées. Juliet, passionnée de cuisine, ne rêvait que du Trapper’s Lodge, tandis que les garçons préféraient le monde de l’entreprise. Entre eux, le courant ne passait pas. Juliet avait toujours eu cette sensation qu’elle était un mystère pour eux, un être à part. ils ne pouvaient la surnommer, un peu cruellement, l’anomalie, sans raison.

A suivre…