Hier, les membres de mon groupe Facebook Alice Lipsey, en toute intimité, ont eu l’information avant les autres : The Way She Looks, mon nouveau roman, est désormais disponible en précommande. 

Il sortira officiellement en vente sur AMAZON et sur KOBO le 31 août prochain, mais l’avantage de la précommande est qu’il bénéficie d’un tarif réduit. 

Une page se tourne, une nouvelle commence à s’écrire. Vous, chères lectrices, vous apprêtez à découvrir l’histoire qui m’a animée tout au long de ces mois. 

Quand je regarde en arrière, je réalise que j’ai mis un temps fou à l’écrire. J’ai entamé ce projet en 2022 et passé commande de la première couverture le 7 janvier 2023. J’aurais donc mis au mois 9 mois à donner vie à cette histoire et en écrire le mot FIN. 

Le chemin n’aura pas été facile. Durant ces longs mois, j’ai beaucoup douté de l’histoire, mais surtout, de moi et de ma capacité à écrire. Plus d’une fois, j’ai cru que j’avais perdu ma créativité, mon imagination, ma plume. 

Si l’envie et le besoin d’écrire ne m’ont jamais quittée, je suis cependant restée des heures devant mon écran en me demandant : ok, mais j’écris quoi ? Pour le coup, je me suis identifiée à Mallory Canmore, l’héroïne du tome 5 de La Perle, l’alcool et le passé en moins.

J’ai en effet pensé que je n’y arriverai plus, que je ne retrouverai plus mon flow ou ma créativité. J’avoue que j’ai pas mal angoissé. 

J’ai compris que pour moi, tout était une question de mental. Quand je suis en forme, j’écris sans difficulté, quand je suis au fond du trou, je n’y arrive pas, même si je sais que cela me serait bénéfique. Me tirer du canapé, ouvrir mon ordinateur, me lancer… voilà des choses que j’aurais aimé pouvoir faire plus souvent l’an dernier. Malheureusement, quand mon esprit divaguait dans l’obscurité, même l’écriture ne parvenait pas à le ramener vers la lumière. 

Peut-être me suis-je trop écoutée et qu’au lieu de me donner un coup de pied aux fesses pour me bouger, j’ai cédé à la facilité. Peut-être oui. 

Je n’ai cependant pas cédé. Cela m’a pris beaucoup de temps, mais The Way She Looks est quand même là. Savoir que je suis allée jusqu’au bout et que sa première lectrice l’a adoré, me remplit de fierté et me donne l’énergie nécessaire pour remonter une pente que je descendais rapidement. 

Oui, le besoin et l’envie d’écrire sont là. Et oui, j’ai toujours ma créativité. Moi qui me disais que peut-être je ne serai plus jamais une romancière, je sens renaître cette flamme qui m’a toujours habitée, celle qui nourrit mon imagination et la rend débordante. 

Mon prochain projet est le tome 6 de La Perle. Il est en moi depuis un moment, il prend de plus en plus d’ampleur. Il a quelques ambitions que j’espère bien satisfaire afin de surprendre mais aussi de ravir toutes les lectrices qui aiment cette série. Je suis impatiente de m’y mettre pour de bon. 

Je crois en la persévérance, au courage, à notre force intérieure et je crois profondément que c’est au milieu des épreuves que nous nous révélons le plus. 

Toute ma vie j’ai eu l’écriture dans la peau. Depuis que je suis toute jeune, je pose des mots sur des feuilles, papier ou virtuelles. J’écris des histoires que j’ai envie de lire, des histoires qui me passionnent, me challengent, me font vibrer. Etre romancière n’est pas comme être assistante juridique dans un cabinet comptable. Je suis les deux pourtant, mais la différence est que la première fait partie intégrante de moi, de qui je suis réellement, tandis que la deuxième n’est qu’un titre sur une fiche de paie. Demain, je pourrai être chauffeuse de poids lourd, agent immobilier ou conseillère dans une banque. Ce sera toujours un titre sur une fiche de paie, quelque chose qui, par définition, est temporaire. 

Il parait qu’on est auteur ou romancier lorsqu’on écrit des ouvrages et qu’ils sont publiés. 

Redoutant de ne jamais être à la hauteur, préférant l’ombre, je ne me revendique jamais comme romancière alors pourtant que j’ai écrit une vingtaine de romans, tous publiés, et qu’ils sont l’un des plus grands accomplissements de ma vie. 

Après ces mois très étranges que je viens de vivre, où les incertitudes m’ont assaillie, je pense qu’il est temps que j’accepte et assume qui je suis, à savoir, une romancière. Non, je n’écris pas sur mon temps libre parce que j’aime ça. J’écris sur mon temps libre parce que j’en ai besoin, parce que cela m’épanouit et m’incarne complètement. 

C’est mon souffle, ma respiration, mon battement de cœur. 

C’est l’être avant l’avoir, ce que je suis avant d’être ce que je fais. 

Si vous êtes curieuse de lire The Way She Looks, il est en précommande sur Amazon à un prix réduit et le premier chapitre est en lecture libre ici : The Way She Looks