Plongée dans l’écriture : ambitions, méthodes et leçons de vie

La semaine s’est écoulée sans que j’aie écrit une seule ligne du premier roman de mon projet, qui me semble de plus en plus pharaonique : écrire et publier 12 romans en 12 mois.

Premier roman : Programme Libre, un projet encore à ses débuts

Le premier roman, Programme Libre, centré sur le patinage artistique, n’est pas près de voir le jour si je me fie à mes dernières avancées.

Au-delà d’avoir écrit dans un bloc-notes une sorte de détail des huit premiers chapitres, je n’ai pas plus progressé que cela. Alors c’est vrai, j’ai pris le temps d’en apprendre davantage, de découvrir que le patinage russe n’a explosé que depuis quelques années, qu’une école en particulier, à Moscou, produit des patineuses à la chaîne, lesquelles brillent de manière éphémère à la mode Kleenex.

J’ai aussi visionné deux films sur le patinage, histoire de me mettre dans l’ambiance et de me donner éventuellement des idées. Il est vrai que ce n’est pas si évident parce que ce sont des films à tendance romantique hétéro et qu’ils ne correspondent pas non plus à ce que je souhaite écrire : la renaissance d’une jeune prodige de la glace après quatre années de traversée du désert.

Trouver ma méthode pour avancer

Je n’ai pas fait plus que ça, ce qui se révèle donc très peu. Pour autant, je me dis que plus je serai dans l’ambiance et fortement imprégnée par cette histoire, plus son écriture se révèlera facile et rapide parce que je la connaîtrai dans le fond, par cœur.

À vrai dire, je mise sur cette stratégie désormais. Me familiariser tellement avec l’histoire et mes héroïnes qu’elles font partie de moi. Cela me semble le plus intelligent au final.

Je n’oublie pas avoir un jour lu que Danielle Steel, qui reste et restera je pense mon modèle, développe tellement le plan de ses romans qu’ils sont ensuite très faciles à écrire. C’est ce qui explique qu’elle peut en écrire autant — avec le fait qu’elle leur consacre sa vie.

Il ne me ressemble pas de développer par écrit l’histoire à outrance. En revanche, la laisser mûrir dans ma tête, dans mon esprit, dans tout mon être jusqu’à ce qu’elle fasse partie de moi est une technique qui me convient davantage.

Si elle fonctionne, ce sera jackpot !

Je pourrai alors l’appliquer pour les autres romans, ce qui m’aidera beaucoup parce que les imprévus chez moi, en particulier les migraines, sont un frein qui risque de nuire considérablement à la réussite de ce challenge.

C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles je prends de l’avance en commençant dès à présent à travailler sur Programme Libre. Entre ma vie de famille et ma santé, il est nécessaire que je me ménage un peu.

Pourquoi je me suis embarquée dans ce défi

Parfois, je m’interroge car j’ai quand même vu gros. J’aime les défis, c’est un fait. Je voulais aussi écrire dans le domaine sportif — l’année des JO a laissé des traces, je crois.

Et puis je me demande si en publiant plus régulièrement, ce ne serait pas un moyen de générer des revenus réguliers plus intéressants, me permettant de considérer cette activité comme une activité professionnelle à part entière. Je la perçois déjà un peu comme ça, mais je suis sur le chemin du rêve qui est de vivre de mes romans depuis un moment maintenant. Alors j’essaie différentes choses pour voir quelle route est celle qui me mènera à cette destination.

Pour le moment, je ne l’ai pas trouvée.

Reste que je prends un plaisir fou à cette activité, à écrire, à tenter, à essayer de nouvelles choses, à découvrir aussi. Sans elle, je ne saurais pas tout ce que je sais aujourd’hui. Je n’aurais pas appris comment créer un site internet, comment un minimum se servir des réseaux, comment aujourd’hui créer des images, du texte grâce à l’IA. Je n’aurais pas dépensé de l’argent en formations. J’ai commis beaucoup d’erreurs en route, en particulier parce que je suis têtue et peu disciplinée, mais néanmoins j’avance. Je me suis découvert un intérêt pour la romance féminine lesbienne, un domaine dans lequel je n’aurais jamais pensé écrire il y a quelques années.

Alors je reste en place, fidèle au poste et même si cela s’avère complexe et compliqué, je ne lâche pas.

Retour sur ma série « La Perle »

D’ailleurs, pourquoi abandonnerais-je, alors que je viens de recevoir la version brochée non encore publiée du dernier tome de La Perle ? Cette série est, après Coup de foudre, mon entrée fracassante dans le monde de la littérature lesbienne. J’ai adoré l’écrire. Chaque roman, chaque personnage, chaque intrigue m’a procuré du plaisir, de l’émotion, de la fierté aussi. L’envie de toujours faire mieux, de proposer des histoires qui ne se ressemblent pas, de varier les sujets tout en conservant ce qui fait l’âme de la série — et de ma plume, l’amour, l’amitié, la force et le courage des femmes, et le dépaysement — m’a animée à l’écriture de chacun de ces six tomes.

Quand une lectrice me dit qu’elle a aimé, qu’elle adore la série, je suis heureuse, fière même parce que je ne partais pas gagnante ni sûre de moi.

Mon seul regret est peut-être d’avoir été à ce point curieuse que j’ai voulu tenter l’aventure de la maison d’édition. Je suis autoéditée depuis le début, j’aime faire par moi-même et maîtriser le processus. Je me rends compte que j’aurais préféré continuer ainsi, garder ma série et mener ma barque vaille que vaille. Tant pis, on apprend de ses expériences. Et La Perle n’est pas mal tombée.

Ne jamais cesser d’avancer

Je prends des décisions, je fais des choix, je me lance des défis… J’aime me dire que je ne stagne pas. Le statu quo, la régression m’angoissent. Je préfère oser, tenter, et regarder ensuite dans le rétroviseur en découvrant quel chemin j’ai parcouru, ce que j’ai appris en route et quels résultats j’ai obtenus.

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