L’histoire qui se cache derrière les chiens de Tess et d’Amy dans The Way She Looks

Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous ces rencontres qui m’ont influencée lorsque j’ai créé les personnages d’Amy et de Tess, les héroïnes de mon dernier roman, “The Way She Looks“.

Pour vous situer, je suis une fille de la ville, qui n’a jamais eu d’animaux. Ce n’est que depuis une dizaine d’années seulement que j’ai un chien, un Jack Russel.

Or dans mon roman, Tess a deux chihuahuas et Amy, un berger blanc suisse, deux races qui m’étaient totalement étrangères, jusqu’à ce que j’en tombe amoureuse.

Quand j’ai fait la connaissance de ma compagne, je savais qu’elle avait beaucoup de chiens, notamment un dalmatien, des chihuahuas, et un berger blanc suisse.

Je ne vous cache pas que cela m’a pas mal impressionnée, même un peu effrayée. N’ayant pas grandi avec des animaux, je me suis dit que je n’allais pas arriver à pousser cette barrière derrière laquelle ils attendaient tous de me rencontrer. La peur m’a saisie. J’appréhendais aussi car je me suis dit qu’ils allaient le sentir.

Je n’ai cependant pas eu le choix que d’y aller, d’avancer, de les côtoyer. J’ai fait ce que ma compagne m’a conseillée de faire, je les ai ignorés.

Et puis j’ai fait leur connaissance. J’ai approché Liloup, le berger blanc suisse, le dalmatien, les chihuahuas.

Et j’ai eu des coups de cœur.

Pour Liloup, toute belle, toute douce, toute sage.

Et pour les petits chichi qui étaient là. Il y en avait plusieurs, mon cœur s’est laissé conquérir par une petite blanche, plus effrayée que moi.

Aujourd’hui, quand je la vois, je me dis qu’elle sourit. Il parait que c’est une déformation de sa mâchoire. Peu m’importe, je préfère me dire qu’elle détient un secret que personne d’autre ne connait et qui l’amuse.

Quand j’ai imaginé le personnage de Tess, tout naturellement, j’en ai fait une amoureuse des chihuahuas, passionnée et dévouée : la race m’avait véritablement conquise.

L’histoire ne s’arrête pas là.

J’ai voulu qu’Amy ait un chien elle aussi, afin que mes deux héroïnes aient un point commun qui puisse immédiatement les rapprocher. Le souvenir de Liloup était tout ce dont j’avais besoin pour créer Athéna, l’adorable chienne d’Amy.

C’est ainsi que ces deux rencontres fortuites ont enrichi mon roman d’une manière que je n’aurais jamais pu anticiper. Cela me rappelle que l’inspiration peut surgir dans des endroits les plus inattendus et qu’il suffit de s’ouvrir à de nouvelles expériences pour la trouver en abondance.

C’est pour cette raison qu’en tant que romancière, je garde l’esprit ouvert et me laisse volontiers surprendre par le monde qui m’entoure. Il est une source sans fin qui vient nourrir mon imagination.

Être écrivain, c’est errer dans l’espace avec un crayon.

Pascal Quignard

Leave a Comment