Ecrire a toujours été ma passion.
Depuis l’enfance, je rêve de devenir romancière.
Aujourd’hui, je le suis. J’ai écrit de nombreux livres maintenant et en ai même vendu quelques-uns 🙂
Mais il manque une pièce à ce beau puzzle : écrire à plein temps. Autrement dit, vivre de ma plume.
J’y aspire depuis tellement d’années maintenant que je ne les compte plus.
Les “et si” qui retiennent
Mais il y a toujours eu un mais pour me retenir. Ou plutôt, un “et si”.
Et si je n’y arrivais pas ?
Et si ça ne marchait pas ?
Et si je me plantais ?
Un “et si” qui parle d’une peur : celle de l’échec.
Quand la peur du regret prend le dessus
Ces derniers temps, le désir de braver cette peur s’est intensifié.
Aller au travail me pèse.
Me lever à 5h pour écrire me fatigue.
Ne plus pouvoir lire et nourrir mon inspiration me frustre.
Et me dire qu’il en sera ainsi jusqu’à ma retraite me déprime.
Et puis, il y a cette peur. Nouvelle. Obsédante : celle du regret.
Et si j’avais osé au lieu de rester avec mes incertitudes ?
Et si ça avait fonctionné ?
Et si je pouvais être romancière et rien que ça ?
Et si je bravais mes peurs et sautais dans le vide ? Est-ce que mes rêves se heurteraient de plein fouet à la réalité, ou est-ce qu’un parachute se déclencherait ? Ou peut-être qu’un tas de branches viendraient ralentir ma chute ?
Un nouveau “et si” a donc fait son apparition, bien plus insupportable que mon “et si j’échouais”.
Un avant-goût du changement
Pendant ces vacances, je teste un peu le mode de vie qui serait le mien sans le fameux métro-boulot-dodo-weekend.
Le point positif ? J’arrive à me projeter, et c’est déjà un très bon début.
Les cimetières sont remplis de personnes, paralysées par la peur de l’échec, qui n’ont jamais osé franchir le pas.
Je ne veux pas les rejoindre.
Comme mes héroïnes
Peut-être est-ce d’ailleurs pour cette raison que mes héroïnes sont souvent à un moment charnière de leur vie, à un point de bascule qui peut tout changer pour elles.
Un peu comme Mackenzie dans La vie est belle, le tome 4 de La Perle.
Quand elle n’en peut plus, malgré sa peur de rater, elle plaque son travail et sa compagne pour changer de vie en Floride.
Peut-être bien, oui.
La vie est courte
La vie est courte, c’est un fait.
Nous ne faisons que passer, c’est vrai.
Le monde continuera de tourner après notre mort, c’est indiscutable.
Mais alors, pourquoi ne pas saisir l’opportunité qui nous est donnée de vivre un peu, beaucoup, notre vie au lieu de la subir ?
Dans ma tête, cette année sera la dernière où je travaillerai pour un autre.
Après plus de 18 ans de bons et loyaux services, je compte bien tourner cette page.
La peur est là, oui, mais l’excitation, l’impatience, la conviction de faire le bon choix la surpassent.